La psychomotricité, au travers du mouvement, des attitudes, des mimiques entre autres, témoigne de l’inscription dans le corps de processus psychiques. Elle étudie aussi l’impact sur le corps de mécanismes évolutifs de fonctions instrumentales et relationnelles.
La psychomotricité rend compte sans cesse du lien constant entre la psyche (psycho) et le soma ou corps (motricité), point de départ du raisonnement psychomoteur.
Un déséquilibre dans l’un des deux domaines peut interférer sur l’autre et provoquer des perturbations ou troubles psychomoteurs.
La psychomotricité représente la motricité en relation, l’expérience du corps en relation, base de la relation thérapeutique.
De fait le psychomotricien est le thérapeute de la relation. Il a une approche de l’individu dans sa globalité, dans l’engagement affectif et moteur, lien entre psyché et soma dans la construction identitaire. Le corps est ici, une voix d’accès à la psyché.
Les objectifs seront de restaurer l’équilibre psychocorporel de la personne en vue d’une meilleure adaptation du sujet à son milieu, dans ses fonctions instrumentales et ses inscriptions symboliques.
Elle s’occupe du langage corporel comme mode de relation et de communication et considère le corps dans toute sa complexité, existentielle, émotionnelle, expressionnelle, identitaire.
Le psychomotricien utilise son propre langage corporel et son propre appareil psychosensoriel pour accueillir la corporéité du patient. L’engagement corporel du thérapeute en relation avec le patient rend compte d’un véritable dialogue tonique.
La pratique se fonde sur le mouvement, l’action, l’espace, le rythme, la sensorialité, la relation, ainsi que sur l’attention et le sens donné aux manifestations corporelles du sujet avec son environnement.
Le praticien doit pour se faire, avoir des capacités d’adaptation, d’intégration, d’écoute, de créativité et d’empathie. Il doit savoir donner un cadre, des limites contenantes, rassurantes sécurisantes.