Indications, quand consulter
La thérapie psychomotrice s’adresse à tous les âges de la vie, en prévention et en soins.
L’enfant :
Les difficultés psychomotrices de l’enfant peuvent s’exprimer au niveau de son comportement ou de ses apprentissages scolaires.
La thérapie psychomotrice est indiquée dans le cas d’un enfant :
Qui présente un retard dans ses acquisitions motrices
Qui entre difficilement en relation, n’arrive pas à prendre d’initiative, ne joue pas
Qui est agité, trop remuant, ne peut rester en place
Qui est replié « dans son monde », que l’on n’entend pas, inhibé
Qui est maladroit, « gauche », qui se cogne ou tombe souvent
Qui a du mal à développer sa motricité fine, écrit mal, fait des taches sur les feuilles
Qui présente des troubles de la latéralité, se repère mal dans son environnement, a des difficultés en mathématiques
Qui est trop rigide, bégaie, a des tics
Qui a des difficultés d’attention et de concentration, dans la lune, tête en l’air
Qui est en manque de confiance en lui, qui a peur de ne pas réussir
Qui présente une précocité intellectuelle
La collaboration, voire une co-thérapie, avec orthophoniste ou orthoptiste ou psychologue,…, peut se révéler nécessaire en fonction de la nature des troubles pour une complémentarité.
A titre d’exemple, le psychomotricien rééduque la graphomotricité ou acte graphomoteur, l’orthophoniste traite le versant orthographe/grammaire/encodage/décodage.
L’adolescent
On retrouve les mêmes indications que pour l’enfant, mais à cette période le préadolescent se met à changer physiquement et psychiquement. Il est en recherche identitaire, rejouant d’une manière tout à fait nouvelle les instances de sa personnalité, de ses relations, de sa vie affective et de ce qui fera sa vie d’adulte.
Le corps est à ré-apprivoiser : le Schéma corporel est à remanier, l’Image de soi est perturbée.
Choix d’orientation scolaire et professionnelle peuvent être source d’angoisse.
Il est possible de retrouver fréquemment :
Symptômes anxieux
Troubles de sommeil
Troubles tonico-émotionnels
Troubles du comportement
Symptômes dépressifs
Addictions
Troubles alimentaires
L’adolescent va travailler avec le psychomotricien à investir positivement son corps, ses ressentis et émotions, à travers des médiations choisies. (Relaxation, travail sur la respiration, la voix, l’engagement et l’expression corporel, …)
S’approprier son nouveau Schéma corporel, restaurer l’estime de soi, gérer conflits et émotions pour reprendre confiance et améliorer l’Image de soi pour aller vers l’autonomie.
Une psychothérapie auprès d’un psychothérapeute peut être nécessaire pour soutenir l’expression verbale, la mise en mot.
L’adulte
Chez l’adulte, les difficultés peuvent résulter d’une problématique d’adaptation dans la sphère des relations professionnelles, personnelles ou intimes.
Lésions organiques, déficits fonctionnels, troubles psychoaffectifs, peuvent en être à l’origine.
La thérapie psychomotrice est indiquée pour :
Maladresse dans les gestes et l’adaptation à l’espace
Manque de confiance en soi
Crispation, angoisse, hypertonie
Manque de tonus
Manque d’image positive de son corps
Difficultés d’adaptation liées à un handicap
Douleurs
Gestion du stress, anxiété
Perturbation du comportement alimentaire
Symptômes dépressifs
Impulsivité, difficultés relationnelles
Harmoniser les fonctions corporelles et psychiques
Améliorer la connaissance de soi
En tant que thérapie à médiation corporelle, la thérapie psychomotrice pour adultes est discutée en fonction de la demande du patient lui-même. Attention partagée entre patient et psychomotricien, engagement, régularité seront les garants de l’efficacité du traitement.
Dans le cas de pathologies avérées, la demande est le plus souvent issue des équipes pluridisciplinaires. Dans ce cas, avec l’accord du patient, le psychomotricien coordonne son travail en lien avec les autres thérapeutes :
Handicap moteur, intellectuel, sensoriel : IMC, traumatisme crânien, AVC, anomalie génétique, surdité, cécité, troubles du spectre autistique…
Trouble psychiatrique : névrose, psychose, troubles bipolaires…
Troubles psychosomatiques, du sommeil
Troubles du comportement alimentaire
…
Par son approche globale, la psychomotricité s’occupe du langage corporel comme mode de relation et de communication et considère le corps dans toute sa complexité, existentielle, émotionnelle, expressionnelle, identitaire.
Elle ouvre des perspectives nouvelles aux adultes qui peuvent ainsi évoluer par l’expérimentation et l’investissement corporel pour un mieux être personnel et psychosocial.
Le sujet âge
Chez le sujet âgé, les repères corporels, spatiaux, temporels peuvent changer.
L’adaptation de la personne à son environnement peut être perturbée avec une perte d’autonomie dans les déplacements, perte d’équilibre, des troubles de l’attention, de la mémoire, …
Perception, sensation, pensée, action peuvent être perturbées et engendrer des troubles psychomoteurs.
Une thérapie psychomotrice est indiquée lorsque les troubles touchent :
La motricité globale et fine : équilibre, coordination, gestes quotidiens
La planification et la réalisation des gestes (praxies)
La perception (tactile, surdité, malvoyance, …)
Le tonus
Les fonctions exécutives, l’attention, la mémoire
La communication
Le comportement (agitation, agressivité, impulsivité, inhibition, …)
Les désorientations dans l’espace et le temps
Perte d’autonomie, syndrome post-chute, troubles de l’équilibre, troubles de la mémoire, démences dont Alzheimer, syndrome parkinsonien et autres troubles neurologiques, troubles anxieux, et vécu d’un corps en souffrance, sont les principales indications chez le sujet âgé.
Vivre leur corps autrement, aller vers plus d’autonomie, leur redonner une estime d’eux et une sensation d’unité, de plaisir et de bien-être, doivent être les priorités de la thérapie en psychomotricité auprès de ces patients.
Médiations :
Maintien des acquis ou rééducation par les médiations adaptées de la gym douce, du qi gong, du yoga, de la danse, par la stimulation sensorielle, des jeux cognitifs,…
Toucher-thérapeutique via le massage, relaxations, mobilisations passives, réflexologie plantaire,…, pour une sensation d’apaisement et d’unité corporelle.